Mon parcours

Maintenant qu’on a fait plus ample connaissance, je vais t’expliquer comment et pourquoi je suis arrivée à 46 ans à prendre le virage qui a changé ma vie … quel est ou plutôt quels sont les évènements qui ont fait qu’aujourd’hui je me lève chaque jour le cœur plus léger et le corps moins lourd et douloureux.

À 30 ans, mon corps commence à vouloir me parler … 

Chargée d’affaires dans un groupe nationalement renommé, j’ai toujours voulu être « en haut » de l’affiche et j’ai toujours tout donné, tout fait pour y rester. Sans doute mon côté fonceur du Bélier, née le 15 avril 1976.

C’est sans compter mes heures, mes kilomètres parcourus, que je me suis épanouie au sein d’une entreprise familiale (celle qui l’était à cette époque en tous les cas).

Je cumulais comme une véritable « wonder woman » que je pensais être, mon rôle de :

Chargée d’affaires,
De maman de 2 jeunes enfants que j’ai d’ailleurs à peine vus grandir, trop préoccupée par ma réussite professionnelle, dont j’avais fait une priorité,
D’épouse (mariée à 26 ans et en couple à l’âge de 17 ans)
D’amie … je vais m’arrêter là, vous savez combien la liste est longue !!

J’étais donc prise dans le tourbillon de la Vie comme la plupart d’entre nous et sans jamais se plaindre, comme si il était interdit de le faire, comme si avoir une vie à 100 à l’heure était normal, d’éducation. On nous a tellement martelé qu’il fallait travailler dur pour réussir, que comme toute « parfaite élève », je me suis « exécutée ». 

J’ai même trouvé le temps de faire 1h de sport par jour, pendant ma pause déjeuner. Et oui enfin, le sport étant « bon pour la santé » comme j’avais cru comprendre à l’époque, là aussi, je me devais d’être à la hauteur et donner l’apparence d’une jeune femme entretenue et en pleine santé … À la différence, qu’à l’époque et très jeune, j’ignorais tout de ce qui me « pendait au nez ».

J’avais à 30 ans, aucune notion de santé, de nutrition et encore moins sur les méfaits que puissent avoir le sport à outrance, une alimentation déséquilibrée, un stress permanent, et j’en passe.

Pour résumer, je me mettais à l’époque la barre tellement haute, et ce n’est pas qu’un jeu de mots, croyez moi, que mon corps m’a lâché. Il a pourtant bien tenté de me parler, de me faire comprendre que je devais faire de meilleurs choix pour en profiter encore longtemps …

C’est prise dans le cyclone de ma vie, que je refusais de l’entendre, pire que ça : de l’écouter.
Et vous savez quoi ? À ce petit jeu là et bien j’ai perdu malheureusement.

Toujours plus …

Non contente d’arriver à trouver du temps, dans mes journées folles,

Dans mes journées folles, je ne me contentais pas de 2 ou 3 heures par semaine. Non loin de là, pas un jour sans aller à la salle de sport et pas moins d’1H30 voir 2h si mon temps le permettait. Je faisais même 70 km aller retour pour retrouver ma salle sport le dimanche …

J’avais trouvé dans le sport, un exutoire évidemment mais pas seulement. C’était LE moyen par excellence de me surpasser, de prouver … de prouver quoi au juste ? je me le demande encore après plus de 15 années passées.

Prouver à qui, pourquoi ?

C’est à moi évidemment que je voulais me prouver que j’étais capable. Capable de porter toujours plus lourd sur la barre, de soulever toujours plus, de pédaler toujours plus vite, plus longtemps, de transpirer toujours plus à avoir le souffle coupé et l’impression que mon cœur battait dans ma tête et plus dans ma poitrine.

Je crois que j’étais au maximum de la sécrétion hormonale : endorphine, dopamine, adrénaline : croyez moi que je peux vous garantir qu’après ma séance, j’étais dans un état de bien être incroyable et que je me sentais « détendue de chez détendue » (hi hi !).

Je reviendrai plus longuement sur mon expérience du sport à l’époque et j’y consacrerai un article.

Cela me permettait de repartir au « taquet » dans mes activités professionnelles et pouvoir donner toujours plus !! Ça tombe bien c’est ce que me demandait mon patron de l’époque !

C’est ainsi que s’enchaînaient mes journées. Autant vous dire qu’il n’y avait peu de place pour des pauses repas équilibrées, en détente avec les petits oiseaux. Non, non, rien de tout ça. J’avalais des barres protéinées, des shaker de protéines tous plus industriels les uns que les autres et sans en connaître les méfaits si ils ne sont pas pris en complément d’une alimentation équilibrée.

Puis un jour ça se gâte …

C’est donc à l’âge de 30 ans que je constatais mes premières douleurs dans mes poignets, remontant vers les coudes pour commencer. C’est très logiquement que j’ai de suite pensé que la charge lors de mes séances de Body Pump était sans doute trop importante pour mes « petits » poignets je soulevais 15 kilos au développé couché. Ceux qui ont l’habitude de la salle de musculation pourront témoigner qu’il faut avoir de bons poignets pour ne pas les « casser » et avoir une mauvaise posture qui pourrait entraîner des blessures.

C’est donc très naturellement, à l’époque que je me suis tournée vers mon coach, qui m’a expliqué que je devais sans doute « mal m’y prendre » … C’était le début de la fin !! Rien à voir avec tout ça, ni avec le poids que je portais mais bel et bien les cris de mon corps face au « stress oxydatif » que je lui infligeais…

Faute à qui ? à quoi ?

Faute à un rythme effréné, à une alimentation déséquilibrée, un excès de sport, de travail … un excès de « zèle » ? 

Si je devais résumer ma vie à cette époque, j’étais dans l’excès dans tout ce que j’entreprenais. Je me devais d’être au top, de donner l’image encore et toujours de cette « wonder woman » mais c’était sans savoir qu’après 15 années passées, j’en tirerais d’autres conséquences.

La barre trop haute

Et oui je mettais trop de fonte sur la barre pendant mes séances de body pump mais pire que ça, je mettais la barre très haute dans tout ce que j’entreprenais. Je « chargeais la mule » encore et encore, à en être épuisée, s’en voir que je passais à côtés de bien d’essentiels. Je courais après le temps, l’argent, la réussite et le bonheur évidemment … que je pensais être étroitement lié. Comme si réussite professionnelle et bonheur ne pouvaient vivre l’un sans l’autre.

Il en aura fallu des années, que mes enfants grandissent, que les Directions de mon groupe s’enchaînent les unes après les autres, que mon corps ne soit devenu que souffrance, pour réaliser que la vérité était ailleurs. Je ne faisais qu’emmagasiner encore et encore des doses de stress au travail et au point que c’était devenu normal et que ça faisait partie de mes fonctions …

10 ans plus tard … j’ai 40 ans : le bel âge

Quelle femme n’a jamais entendu que l’année de la quarantaine est l’année de l’épanouissement.

« Que nini » !! Si vous saviez quelle année j’ai passée. J’aurais aimé la passer seule, sur une île déserte, au bout du monde.

Après 10 années de douleurs qui se sont intensifiées de mois en mois et localisées dans les épaules, les cervicales et le dos, je décidais enfin de prendre les choses en mains.

Mes symptômes, on en parle ? Allez on en parle, vous êtes prêts, la liste est longue !!

Voilà pour l’essentiel et c’est déjà pas mal (attention je ne vous dis pas ça pour me faire plaindre, non loin de là et bien au contraire, vous comprendrez plus loin …

Commencent alors les longs mois d’errance médicale

C’est tout naturellement que je me suis tournée vers mon médecin généraliste de l’époque et afin de faire le bilan de mon état général, qui, il faut bien l’avouer, était loin d’être « folichon »  !!

Bilan sanguins, échographies, radios, scanners, irm, coloscopie, endoscopie et même scintigraphie après avoir entendu de la bouche de mon médecin qu’il fallait vérifier la présence ou non de cellules cancéreuses (imaginez ma tête et l’état de stress dans lequel je pouvais être …)

C’est comme ça que j’ai déambulé des mois dans les couloirs des hôpitaux, cliniques, à réaliser des tas d’examens, à me faire irradier … pour entendre toujours le même diagnostic …

C’était dans ma tête apparemment …
le ponpon de la pomponette !!!

Tout d’abord, sachez que je ne fais la guerre à personne, à aucun médecin, et que bien au contraire, j’ai conscience que la médecine est de loin la science la plus importante qu’il soit mais aussi la plus inexacte. Pourquoi ? Parce que nous sommes tous différents, que nous sommes en constante évolution comme la médecine l’est aussi. 

Comme dans toutes les professions, nous en conviendrons que certains prennent sans doute leur métier plus à cœur que d’autres. Pour autant, il faut reconnaître aussi que les journées des médecins d’aujourd’hui ne font pas rêver. Il suffit de vouloir prendre un rdv chez un spécialiste pour constater combien leur emploi du temps est chargé.

C’est « grâce » au dernier spécialiste rencontré, l’année de mes 40 ans, que j’ai pris la décision d’aller chercher des solutions ailleurs.

Après un rdv d’une dizaine de minutes, un examen de moins de 5 minutes, une ordonnance avec de la cortisone, des anti inflammatoires et des anxiolytiques …
Le diagnostic de ce SPECIALISTE visiblement sûr de lui était posé : la Fybromialgie (après m’avoir fait comprendre, que beaucoup de mes symptômes étaient dans ma tête comme on dit !)

Autant vous dire, que je suis partie sans me retourner, sans le remercier et après avoir même jeté l’ordonnance dans la poubelle de l’accueil.

J’ai d’ailleurs eu la même attitude avec le gastro de l’époque, vous savez celui qui m’avait reproché d’avoir bouché ses tuyaux avec mon quinoa (bon c’est vrai, j’avoue ne pas avoir joué le jeu avec le régime anti résidus !).
Ah oui c’est aussi le même m’ayant reproché d’être à la mode avec mes histoires de régime sans gluten et sans lactose. L’histoire a d’ailleurs très mal terminé … mais peu importe c’est de l’histoire ancienne à présent.

1 an aura passé et après « moultes » examens, je me suis réfugiée sur le net, c’est ici que tout a commencé …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *