Pourquoi mon régime alimentaire a tellement évolué en 8 ans …
Pourquoi ?
Si vous avez lu mon parcours, vous avez compris que j’ai pris un sérieux virage dans mon alimentation et sans aucun regret d’ailleurs.
En effet, comme tout à chacun, nous passons notre vie à nous chercher et sur des plans souvent différents car nous sommes tous uniques. Je pourrais vous citer des tas d’exemples : quel métier est le plus adapté, quel conjoint, quel lieu de vie adopter, avoir des enfants ou pas, quel style de vie, une maison ou un appartement, à la ville ou à la campagne …. Les thématiques ne manquent pas et devons faire des choix toute notre vie.
Et bien pour ce qui est de mon cas plus personnel, c’est sur le plan alimentaire que je me cherche depuis des années.
Je pense avoir testé à peu près tous les types de « régimes alimentaires » ces dernières années, non par curiosité mais par souci de santé notamment.
En effet, concernée par une maladie auto immune qu’est la Spondylarthrite, j’ai dû revoir certaines choses dans ma vie et notamment mon alimentation. La forme qui me concerne aujourd’hui est plutôt une spondylarthrite dite axiale qui touche plus en profondeur la cage thoracique, la colonne vertébrale, les côtes, les hanches et le reste du bassin.
Cette maladie s’est violemment manifestée à la suite d’un burn out, qui a surgit dans ma vie en 2019 comme un raz de marée et que je n’ai pas vu venir (enfin à bien y réfléchir, cela faisait bien des années que mon corps m’envoyait de sérieux signaux que j’ignorais totalement !!).
Créatrice culinaire depuis maintenant près de 8 ans, vous imaginez bien que les réseaux sociaux, livres et presse sont devenus ma source d’inspiration.
Depuis maintenant 8 ans, j’ai fait le choix, pour ma santé, d’une alimentation capable de m’aider à soulager mes douleurs articulaires. J’ai pris conscience que mon alimentation pouvait devenir un véritable allié mais qu’elle pouvait aussi me faire autant de bien que de mal.
Après avoir compris que gluten, lactose, sucre étaient très inflammatoires, c’est sans aucun regret que je les ai quasiment tous exclus de mon alimentation quotidienne. Je dis « quasiment » car depuis 2 ans j’ai fait le choix de réintroduire ce que j’appelle le « bon gluten » et avec parcimonie. Avant de vous dire pourquoi j’en suis arrivée là, faisons un point sur cette fabuleuse céréale ancestrale.
Le gluten, c’est quoi au fait ?
Il n’est plus à prouver combien le gluten a des effets dévastateurs sur notre organisme quand il est consommé notamment dans des préparations industrielles et à outrance.
Mais pourquoi ? et le gluten c’est quoi au fait ?
Le gluten est en fait une protéine que l’on retrouve généralement dans les grains ou les céréales comme le blé, l’orge ou encore le seigle. On en retrouve donc dans de nombreux produits de la vie courante à base de farine de blé comme le pain, les pâtes, les pizzas, … Souvent peu chers et faciles à préparer, ce sont des aliments que nous consommons quotidiennement. Le gluten est comme le sucre, il se cache partout et même là où l’attendrait le moins étant souvent utilisé comme agent liant dans l’industrie agro-alimentaire (plats préparés, potages, aliments panés et frits, chips et même épices, charcuterie, chocolats, bonbons, boissons, sauce sojas et même dans les médicaments !!) C’est dire que ce fichu gluten est partout !
Quels sont les effets du gluten sur notre organisme ?
Lorsqu’il est ingéré et digéré, le gluten forme une « pâte » ou « colle » qui vient ensuite se loger sur les parois de l’intestin. De cette manière, il empêche les nutriments d’être assimilés par l’organisme via ces parois.
Notre corps étant privé de ces nutriments essentiels, nous nous exposons donc à certaines carences.
Chez un patient atteint de la maladie cœliaque (intolérance au gluten), l’ingestion de gluten va provoquer une inflammation dans l’intestin grêle. Cette inflammation va ensuite détruire progressivement la microstructure de l’intestin empêchant ainsi l’absorption des aliments. Dans certains cas, le patient peut développer des maladies auto-immunes graves en cas d’ingestion de gluten.
Qui peut consommer du gluten et quels sont les risques d’une consommation excessive de gluten (en dehors des personnes atteintes de la maladie cœliaque qui ont l’interdiction formelle d’en consommer) ?
Les personnes ne présentant pas d’intolérance peuvent en consommer occasionnellement.
Toutefois, l’ingestion de gluten n’est pas sans risque pour autant. En effet, une consommation excessive de gluten peut augmenter le risque de développer la maladie cœliaque ou de développer le syndrome du côlon irritable. D’autre part, l’ingestion de cette protéine peut également provoquer certains troubles digestifs tels que :
- Des maux de ventre
- Des ballonnements
- Une constipation ou diarrhées
- Une fatigue importante
- Une perte de poids inexpliquée
- Des aphtes buccaux
- Une déprime chronique
- Des douleurs articulaires, tendinites ….
La liste est longue et les symptômes de plus en plus nombreux au point que certaines études ont identifié le gluten comme facteur de risque dans l’apparition de certaines maladies telles que l’ostéoporose, l’anémie ou encore les lymphomes digestifs.
Généralement, les personnes qui encourent le plus de risques sont les jeunes enfants, les femmes entre 40 et 50 ans ainsi que les hommes entre 50 et 60 ans.
Si le gluten n’est pas à proscrire pour les personnes qui n’y présentent pas d’intolérance, il convient d’être prudent quant à la consommation de cette protéine dans notre alimentation. En effet, une personne n’étant pas intolérante peut tout de même présenter une sensibilité au gluten. A l’heure actuelle, on considère que c’est le cas de 20 à 30% de la population.
Dans tous les cas, on recommande d’adopter une alimentation saine et équilibrée et de consulter son médecin en cas de suspicion d’intolérance au gluten (Sources Docteur Bernard Heiderich).
Et moi dans tout ça ?
Depuis 2 ans maintenant, j’ai réintégré une quantité infime de gluten dans mon alimentation et me permettant ainsi d’alléger mon quotidien devenu un « véritable casse-tête » et notamment en société.
J’en ai eu assez de passer pour la « casse pieds » de service qui arrivait avec ses petits plats alors que la maîtresse de maison avait préparé une délicieuse daube avec des pâtes fraîches …. J’en ai eu assez des remarques et même des moqueries de la part de mon entourage, de devoir passer la soirée à me justifier ….
Ce n’est pas tout … on ne va se mentir ici et vous connaissez ma franchise inégalable, mon non verbal exponentiel … hihi !
Née dans une famille où les repas étaient de coutume tous les week ends, j’ai appris à apprécier le partage d’un bon repas. Certes un plat est bon s’il est bien préparé pas sa cuisinière mais il l’est d’autant plus s’il est partagé avec des personnes chères à votre cœur.
Être autour de la table entre amis qui dégustent un bon plat familial (quel qu’il soit) et ne pas le partager avec eux, c’est d’une grande tristesse je trouve et l’on ne passe pas du tout les mêmes moments. Certes mes petits plats étaient bons et mes amis se seraient certainement régalés eux aussi avec mes lasagnes de courgettes végétales (ou pas !!), mais je les mangeais seule et n’avais pas le plaisir de pouvoir partager ce plat.
C’est par ce que je mets le partage au cœur de ma cuisine avant tout, que j’organise chaque mois un nouveau séjour culinaire et parce que la cuisine se partage …
Alors j’en ai eu marre de rentrer frustrée à la maison, d’entendre mon mari me dire dans la voiture sur le chemin du retour qu’elle était tellement bonne cette daube avec ses pâtes fraîches …
Je ne vais pas vous dire que je n’en n’ai jamais eu envie, mais j’étais dictée par ces diktats de l’alimentation saine qui n’était pas celle que je voulais après y avoir bien réfléchi et certainement pas celle qui me faisait du bien sur tous les plans et surtout sur celui de l’épanouissement.
Il y a 2 ans, j’ai donc décidé de réintégrer peu à peu le gluten et j’ai fait le choix du petit épeautre après m’être renseignée sérieusement sur le sujet.
Cultivé depuis plusieurs millénaires, cet aliment a disparu de nos assiettes au profit du blé, alors qu’il regorge de multiples vertus.
Source d’énergie, de protéines végétales, de fibres, de minéraux et de vitamines, le petit épeautre bio, est aussi reconnu pour sa haute digestibilité. Sa saveur rustique et sa texture fondante en bouche sont également très appréciées.
Issu de nos terroirs français et en PACA, le petit épeautre de Haute-Provence bénéficie en plus d’une appellation protégée.
J’ai la chance moi-même d’avoir des producteurs locaux sur ma commune en Vaucluse.
Quelle différence entre le petit épeautre et l’épeautre (grand épeautre) ?
Grand épeautre et petit épeautre ont peu de choses en commun et je ne consomme uniquement que du petit épeautre issu de l’agriculture biologique.
L’épeautre ou grand épeautre (Triticum speltum) est similaire au blé tendre. Sa zone de production se situe au nord de l’Europe. Il est plus facile à cultiver, mais moins digeste et moins savoureux que le petit épeautre. Par ailleurs, comme il est issu de croisements avec le blé, il ne peut pas être consommé par les personnes intolérantes ou sensibles au gluten.
À l’inverse, le petit épeautre contient une très faible proportion de gluten (environ 7 %) et dispose de meilleures qualités nutritionnelles. Il est beaucoup plus digeste et constitue une très bonne source de protéines végétales (12g /100g soir 24%).
L’épeautre et le petit épeautre désignent deux espèces de plantes bien différentes. Attention quand vous faites vos achats en magasin bio.
Quelles sont les vertus nutritionnelles du petit épeautre ?
Le petit épeautre est riche en glucides, en protéines d’origine végétale et en fibres alimentaires. Cette composition nutritionnelle lui confère une meilleure digestibilité et en fait une excellente source d’énergie. Consommer cet aliment apporte également à votre organisme des vitamines ainsi que des minéraux : magnésium, phosphore, fer, zinc, calcium, sélénium, vitamine B1, vitamine B6 ou encore vitamine E.
Le petit épeautre compte environ 340 kcal pour 100 g.
Mais ce qui est assez rare pour être souligné, c’est que cette céréale ancienne contient 8 acides aminés essentiels pour le bon fonctionnement du corps humain : tryptophane, thréonine, isoleucine, lysine, leucine, phénylalanine, valine et méthionine. Un atout de taille pour contrer les carences alimentaires en cas de régime végétarien ! Enfin, le petit épeautre contient des caroténoïdes et de la lutéine. Ces pigments végétaux sont de puissants antioxydants, capables de nous protéger des méfaits des radicaux libres sur nos cellules.
Vous l’aurez compris, ce n’est pas un hasard si j’ai fait le choix de cette céréale que je consomme régulièrement dans mes préparations de pains, de gâteaux, pâtes à tartes.
Et sur ma santé ? Quelles conséquences ?
Je ne vous cache pas que c’est avec la plus grande des prudences que je consomme cette céréale et que je n’en n’abuse pas. En revanche, cela me permet aujourd’hui de pouvoir consommer à nouveau du pain et même à base de blé dur et occasionnellement.
Mon organisme avait des réactions violentes les premiers temps et de violentes douleurs articulaires apparaissaient et notamment dans les mains. Alors c’est petit à petit que j’ai réintroduit celui que j’appelle « le bon gluten ». Au fil du temps, les douleurs sont devenues plus rares et mon organisme ne considérait plus celui qu’il pensait être un ennemi comme un poison.
Je peux ainsi me régaler à l’heure du petit déjeuner avec mes tartines de pain au petit épeautre, mais aussi manger mon plat favori qui n’est autre qu’un délicieux dos de cabillaud au bouillon de favouilles, servi avec des tagliatelles fraîches à l’encre de seiche … Rendez-vous à La Dame Jeanne dans mon petit village provençal de Cucuron pour vous régaler vous aussi à cette adresse qui ne propose qu’une cuisine maison, locale et de saison. Venez de la part de Jenny évidemment !!
Mes soirées ont bien changé et je casse beaucoup moins les pieds aux restaurateurs qui partaient en courant en me voyant arriver !
Je peux enfin trouver un plat qui me convienne à la carte sans demander moults aménagements de mon plat !!
Vous avez bien compris que j’en suis arrivée à ces conclusions en m’écoutant, en écoutant aussi et surtout mon corps…celui qui ne va pas plus mal depuis que je remange de temps en temps du gluten. Je suis enfin heureuse de pouvoir sortir au restaurant et c’est même souvent moi qui suggère l’idée à mon mari d’ailleurs … Je me rappelle de cette époque où c’était une véritable angoisse de devoir sortit … tout ça est terminé à présent et je croque dans mes tartines comme la Vie à pleines dents !
Ce n’est pas tout …
Il y a autre chose qui a vraiment changé dans mon assiette …
Comment et pourquoi j’ai réintégré la viande après 5 ans de végétarisme ….
Je vous en parle dans mon prochain article …